ロシア宇宙主義についてのノート・調べものメモ

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Pyotr Chaadayev (Пётр Я́ковлевич Чаада́ев)


略歴 (1794-1856
  • モスクワ生まれ、モスクワで死去
  • 1812年にモスクワ大学を退学して、軍に入隊し、フランスのロシア侵攻と戦う。
  • セメノフスキー連隊の反乱に対する皇帝アレクサンドルの反応を直接観察したことで、1820年に退役。
  • 帰国後、デカブリストとの関係を問われ、それがニコラス 1 世の新政府での地位を得られなかった。
  • 1836年にロシアの雑誌Telescopeに哲学書簡の初版が掲載。その編集者はロシアの極北に追放され、チャアダーエフ自身は「狂人と宣告」される。

チャアダーエフ「哲学書簡」は、「ロシアは西欧諸国に遅れをとっており、世界の進歩に何の貢献もしておらず、ロシアは新たに始めなければならないと結論付けた」ものであり、「ロシアの知的孤立と社会的後進性への批判」していた。
Pyotr Yakovlevich Chaadaev (1794?-1856) was the author of eight Philosophical Letters, written in French and circulated in manuscript, which among other things were sharply critical of Russia's intellectual isolation and social backwardness. The publication in 1836 of the first letter (the only one published in Chaadaev's lifetime) has been called the "opening shot" of the Westerner-Slavophil controversy which dominated nineteenth-century Russian social thought. Chaadaev's ideas in fact in-fluenced both the Westerners, who favored various degrees of liberal reform to bring Russia into line with developments in Europe, and the Slavophils, proponents of Russian national culture and Orthodoxy.

ピョートル・ヤコヴレヴィチ・チャアダーエフ (1794?-1856) は、フランス語で書かれ、写本として配布された8つの哲学書簡の著者であり、とりわけ、ロシアの知的孤立と社会的後進性を鋭く批判していた。1836年に発行された最初の書簡(チャアダーエフの生涯で発行された唯一のもの)は、19世紀のロシアの社会思想を支配した西欧派とスラブ派の論争の第一歩と呼ばれてきた。実際、チャアダーエフの考えは、ロシアをヨーロッパの発展に合わせるためのさまざまな程度の自由主義的改革を支持した西欧派と、ロシアの民族文化とロシア正教の支持者であるスラブ派の両方に影響を与えた。

[ Fyodor Dostoyevsky (1821-1881); "Demons", ed Richard Pevear, Larissa Volokhonsky, p.715 (remark 2) ]


哲学書簡 第1書簡にあるロシア批判

21世紀になっても通用しそうな批判が書かれている。
Or, je vous le demande, où sont nos sages, où sont nos penseurs ? Qui est-ce qui a jamais pensé pour nous, qui est-ce qui pense aujourd’hui pour nous ? Et pourtant, situés entre les deux grandes divisions du monde, entre l’Orient et l’Occident, nous appuyant d’un coude sur la Chine et de l’autre sur l’Allemagne, nous devrions réunir en nous les deux grands principes de la nature intelligente, l’imagination et la raison, et joindre dans notre civilisation les histoires du globe entier. Ce n’est point là le rôle que la Providence nous a départi. Loin de là, elle semble ne s’être nullement occupée de notre destinée. Suspendant à notre égard son action bienfaisante sur l’esprit des hommes, elle nous a livrés tout à fait à nous-mêmes, elle n’a voulu en rien se mêler de nous, elle n’a voulu rien nous apprendre. L’expérience des temps est nulle pour nous ; les âges et les générations se sont écoulés pour nous sans fruit. On dirait, à nous voir, que la loi générale de l’humanité a été révoquée pour nous. Solitaires dans le monde, nous n’avons rien donné au monde, nous n’avons rien appris au monde ; nous n’avons pas versé une seule idée dans la masse des idées humaines ; nous n’avons en rien contribué au progrès de l’esprit humain, et tout ce qui nous est revenu de ce progrès, nous l’avons défiguré. Rien, depuis le premier instant de notre existence sociale, n’a émané de nous pour le bien commun des hommes, pas une pensée utile n’a germé sur le sol stérile de notre patrie ; pas une vérité grande ne s’est élancée du milieu de nous ; nous ne nous sommes donné la peine de rien imaginer nous-mêmes, et, de tout ce que les autres ont imaginé, nous n’avons emprunté que des apparences trompeuses et le luxe inutile.

[ Piotr Tchaadaïev: "LETTRES PHILOSOPHIQUES ADRESSÉES À UNE DAME (1829-1836) -- LETTRE PREMIÈRE ]

では,あなたにおうかがいいたします。一体われらの賢者は、思想家はどこにいるのでしょうか。今まで誰がわれわれの為に考え、また現に考えてくれているでしょうか。東洋と西洋という世界の大きな分れ目の間にあって、一方の肘を中国の上に、他方の肘をドイツの上においているわれわれは、想橡力と知性という知的本質の二大原理を自らの中に融合し、われらの文明の中に世界の歴史を結合させるべきでありますのに。しかし,神がわれらに課した役割は決してこのことにあったのではありませんでした。それどころか,神の摂理はわれらの運命に思いわずらうことが全くないかのように見えます。神はわれわれに関しては、人間精神に対するその慈悲深い行為を垂れ給うことなく、われらを勝手に放置し,何ごとにあれかかり合いになることを恐れ、われわれには如何なる教訓をも与え給わなかったのです。年ごとの経験もわれわれにとっては全く無であり、時代も世代もわれわれには何の果実をも残すことなく過ぎ去って行ったのでした。 われわれ自身を見ていますと,あたかも人類にとって普遍的な法則というものが、われわれには全く適合しないかのように見えます。世の中に孤立しているわれわれは、世に与えるもの,教えるものとて何ものもなく,人類全体の叡知にただの一つの思想とて付け加えることがなかったのでした。われわれは人類の精神の進歩に何一つ貢献することなく、むしろそこから得たものをば歪めてしまったのです。われわれの社会的存在の最初の瞬間から, 人類全体の福祉のためには何ものも生まれ出でず、われらの祖国の不毛の土壌から有為な思想は一つとして芽を出さなかったのでした。われわれの環境からは偉大な真理は何一つ生まれることなく、何ごとかを考え出すという労苦を自らに荷すことをせずに、ただ他の者の考え出したことから、偽りの外見と無益な華麗さのみを借りてきたのでした。

[ ペー・ヤー・チャアダーエフ「哲学書簡」 (翻訳及び解説) I ]


同様の記述は晩年の「l'Univers (1854)」でも見られる。
En parlant de la Russie on croit toujours parler d'une puissance comme une autre : mais ce n'est pas du tout cela. La Russie est tout un monde obéissant à la volonté, au caprice, à la fantaisie d'un seul homme, qu'il s'appelle Pierre ou Jean, n'importe, c'est toujours une incarnation de l'arbitraire. La Russie est un pays qui, contrairement à toutes les lois des sociétés humaines, n'avance que vers son propre asservissement et celui des peuples qui l'avoisinent. C'est donc autant dans son propre intérêt que dans celui des autres nations qu'il serait utile de lui faire prendre une voie nouvelle.

[ Piotr Tchaadaïev; "l'Univers (15 janvier 1854" quoted in François Rouleau: "Le dernier écrit de Čaadaev : Un inédit", Cahiers du Monde Russe Année 1974 15-3-4 pp. 409-413 ]

ロシアについて語るとき、ひとはいつでも他の列強と同じような強大国について語っていると思いこんでいるが、しかし、決してそうではないのだ。ロシアとは、ピョートルとかイヴァンとか何だかという名のただひとりの男の意志や気まぐれ、その男の思いつきに盲従しているような世界、依然として、専制の権化なのである。ロシアは、人間社会のあらゆる法則に逆らって、国家自体がただひたすら奴隷化に向って突き進んでいる国、また、民衆が奴隷状態に瀕している国である。それゆえにこそ、ロシアを新たな方向に進ませることは、ロシア自身にとってはもちろん、他の諸国民にとっても有益なこととなるだろう。

[ チャアダーエフ (1854) (ルネ・ザバダ著, 原田佳彦訳: ロシア・ソヴィエト哲学史, pp.37-38)]
これもまた、21世紀になっても変わらず通用する。

哲学書簡 第3書簡

一方で、ある種の従属性も...
Et d’abord, il n’y a de raison que la raison soumise, cela est parfaitement vrai ; mais cela n’est pas tout. Voyez, l’homme fait-il autre chose, sa vie durant, que de chercher à se soumettre à quelque chose ?
...
Or, voyons, qu’arriverait-il si l’homme pouvait se rendre tellement soumis qu’il se dépouillât entièrement de sa liberté ? Il est clair17, d’après ce que nous venons de dire, que ce serait là le dernier degré de la perfection humaine. Chaque mouvement de son âme ne serait-il pas produit alors par le même principe qui produit tous les autres mouvements du monde ? Au lieu donc d’être séparé de la nature, comme il l’est maintenant, ne se confondrait-il pas avec elle ? À la place du sentiment de sa volonté propre, qui le soustrait à l’ordre général, qui fait de lui un être à part, ne se trouverait-il pas celui de la volonté universelle, ou, ce qui est la même chose, le sentiment intime, la conscience profonde de son rapport réel avec la création entière ?

Piotr Tchaadaïev: "LETTRES PHILOSOPHIQUES ADRESSÉES À UNE DAME (1829-1836) -- LETTRE TROISIÈME ]

第一に、理性には従属的な理性しか存在しません。これは全く疑問の余地のないところですが,しかしこれがすべてだというわけではありません。人間を見てごらんなさい。人間は一生の間、自分が従屠すべき何ものかをさがし求める以外、何もしていないのです。
...
次に,もし人が完全にその自由を喪失するほど恭順である場合を考えてみましょう[11]。たった今述べましたところからも、恭順が人間の徳性の最高の段階たることは明らかです。まこと、人の心の動きというものは,この世のすべての運動を惹起している同じ原理によって起されているのですから、 (恭顕なる) この時、人は現在のように自然から切離されることなく、自然と融合することとなりましょう。自己自身の意志の感覚は、人をして一般的秩序から切離し孤立的な存在となしますが, この時、人間の中に世界意志の惑情,言葉を変えて申しますなら、内的な惑覚、言わば自分が全世界の一部だという深い自覚が目覚めることでしょう。

[11] 人簡の自由の完全な喪失について語りながら,疑いもなく著者は自分の全思想を歪めている暖昧さを許容している.著者は人間の自由を,文句なしに基礎として,また偉大な贈物として認めているが,ここでは単に,弧立化を避け,個々人が世の生活と自由に融合することについてだけ論じているのである。

[ ペー・ヤー・チャアダーエフ「哲学書簡」 (翻訳及び解説) II ]






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